Le 29 juin, une fois encore notre mobilisation a payé : les collectifs de solidarité et la délégation à Istanbul, dont Solidaires faisait partie, ont déjoué la manœuvre du gouvernement turc.
Ce pouvoir fasciste qui se permet tout (menaces…) a tenté d’assimiler une conférence sur la situation des femmes kurdes en migration, organisée par les Universités Côte d’Azur et Paris Cité, le CNRS et l’IRD, dont Pinar assurait la modération, à un acte terroriste, pour justifier sa demande de notice rouge* à Interpol.
Le juge a annoncé un nouveau report d’audience demandant la présence de Pinar Selek en refusant qu’elle soit entendue par voie de commission rogatoire, comme le permet pourtant la pratique de l’entraide pénale internationale.
Or, rappelons-le, à chaque fois que Pinar a été jugée (4 fois), elle a toujours été acquittée ! Depuis 26 ans, ce dossier ne repose sur aucune preuve mais sur une falsification des faits visant à faire taire cette universitaire militante.
Mi-août, les juges alors en charge du procès ont été retirés de leur fonction en raison de présomptions de corruption liées à une affaire de mafia. De nouveaux juges ont été nommés pour statuer sur le sort de Pinar. Il n’est pas encore possible de déterminer les véritables raisons de ce changement ni ce qu’il signifie pour l’affaire Pinar Selek.
Soyons nombreuses.x à Istanbul le 7 février pour ce procès politique mené contre la liberté académique et la liberté d’expression, afin d’obtenir l’acquittement définitif de Pinar Selek !
*Une notice rouge est une demande adressée aux services chargés de l’application de la loi du monde entier à l’effet de localiser une personne et de procéder à son arrestation provisoire dans l’attente de son extradition, de sa remise ou d’une mesure similaire conforme au droit.