L’expulsion des personnes éxilé·e·s du gym- nase de la Poterie a eu lieu ce matin 30 mars 2022. Cette occupation qui durait depuis 2 mois était le fruit du manque de prise en charge de la Préfecture depuis l’été dernier, il y a plus de 9 mois.
La centaine de personnes qui s’y logeaient dont un tiers d’enfants se trouvaient là parce qu’elles·ils n’avaient pas d’autre solution.
Comment peut-on expulser des personnes et fa- milles à la rue sans qu’aucune solution d’héber- gement ne leur soit proposée à toutes et à tous ? Depuis ces longs mois, la préfecture se refuse à mettre à l’abri les demandeurs et demandeuses d’asile et de fait ne respecte pas ses obligations légales en la matière y compris auprès des per- sonnes vulnérables.
L’expulsion s’est déroulée au moment où les en- fants de l’école attenante entraient en classe. Nombre de familles et personnel·le·s ont été cho- quées ; des parents ont dû subir une fouille de la part de la police sur place alors qu’elles·ils dépo- saient leurs enfants à l’école.
Ce spectacle n’était nullement nécessaire !
Il permet à la Préfecture de faire un coup de com- munication sur une expulsion mais pour rassurer qui ? Certainement pas les personnes exilé·e·s.
La mise à l’abri de toutes et tous les enfants du gym- nase et leurs familles est une nécessité. Celle-ci a, encore une fois, été mal anticipée avant l’évacuation. Ces multiples déplacements causent des ruptures de scolarité inacceptables pour les enfants.
Ce sont de solutions dont ont besoins tou·t·es les exilé·e·s :
- être mis à l’abri quels que soient leurs statuts et leur pays d’origine ;
- accéder à des logements dignes et pérennes ;
- et pour les personnes sans-papiers :
- être toutes régularisées ;
- obtenir le droit de travailler afin de pouvoir vivre sans dépendre de personne. L’urgence est de s’occuper des personnes dans le besoin, pas de les expulser.