La grande majorité des 400 000 sans-papiers de France sont des travailleurs et travailleuses déclaré·es en CDI, CDD ou intérim. Dans cette situation, ils et elles paient impôts, taxes et cotisations sociales sans pouvoir bénéficier des droits et des prestations qui y sont attachées (retraite, allocation chômage, logement so- cial, sécurité sociale…). Et ces travailleurs et travailleuses, même régularisé·es, ne bénéficient pas des droits attachés aux cotisations versées antérieurement.
L’État français encaisse ainsi plus d’1,2 milliards d’euros par an sans jamais rien décaisser.
Quand iels sont expulsé·es après avoir cotisé pendant des années en France, iels se retrouvent privé·es de toute ressource dans leur pays d’origine. De plus, ce racket de l’État français sur les cotisations sociales pèse sur l’économie de ces pays en réduisant d’autant les envois des immigré·es à leurs familles. Rappe- lons que l’argent envoyé dans leur pays d’origine par les immigré·es avec ou sans papiers représente trois fois l’aide financière des gouvernements des pays riches.
Solidaires revendique :
- L’accès des étranger·es à tous les droits sociaux fondamentaux (santé, lo- gement, éducation, protection sociale…) et suppression de la contribution forfaire de 30 euros de l’AME (Aide Médicale de l’État) et de toutes les scandaleuses mesures remettant en cause l’octroi de titres de séjour pour raison médicales et à terme la CMU pour toutes et tous sans conditions.
- Retraite : récupération des cotisations versées avant la régularisation, l’accès à une retraite digne,
- l’accès au chômage à toute et tous,
- une allocation pour couvrir les besoins de base, de santé et de dignité pour toutes et tous.