Crises du travail : analyses et propositions

Cette journée de formation propose une réflexion sur les crises contemporaines du travail.
La vie des entreprises est en effet marquée par une « grande fatigue » des salariés. Que l’on questionne « la grande démission » ou le « grand désengagement », la répétition des enquêtes et autres sondages ne fait que confirmer un phénomène profond, structurel et inquiétant : une part croissante de salariés, jeunes recrutés parfois, connaissent un rapport dégradé au travail.
Comme le note une récente étude de la Fondation Jean Jaurès (décembre 2022), « à côté de l’absentéisme, de la traditionnelle dépression ou du désormais classique burnout, de nouveaux vocables ont émergé – brown-out, black- out, bore-out, éco-anxiété, quiet quitting, nosophobie –, indiquant à quel point les risques psychiques des salariés avaient franchi un cap. Perte de la motivation, de l’énergie vitale, de la concentration, de la confiance en soi, démission silencieuse ou chute brutale de l’investissement professionnel après un surinvestissement, ennui chronique, perte de sens. Le sens et la valeur même du travail sont interrogés ». De manière générale, la relation de l’individu à son travail connait une crise profonde.
La première journée d’études « Mondes du Travail » (9h – 17H) vise donc à interroger cette situation en mobilisant, notamment, les recherches syndicales consacrées au travail. Des réflexions à partir d’expériences d’organisation du travail visant au dépassement de cette situation dégradée du travail sont également présentée