Economie : la Grèce

Baisse des salaires et des pensions, coupes drastiques dans les dépenses sociales, suppression de services publics, licenciements… La Grèce semble, depuis 2010, être devenue le laboratoire où l’on teste les pires politiques de régression sociale que les classes dominantes entendent mener depuis les débuts de la crise financière en 2007-2008. Sous prétexte d’assistance à un pays très fortement endetté, la Troïka (FMI, BCE, UE) a imposé des mesures d’austérité d’une rigueur qui dépasse ce qui a été exigé d’autres pays fortement endettés. La Grèce est devenue un terrain d’expérimentation pour des politiques néo-libérales dont l’objectif est de faire payer aux populations le prix de la « sortie » de crise. Le sort réservé à la Grèce est, à cet égard, comparable à celui des pays dominés contraints depuis plus de trente ans à se soumettre aux « plans d’ajustement structurel » dictés par les institutions internationales.
La brutalité des mesures économiques comme l’ampleur de leurs conséquences sociales amènent à poser deux questions :
- Pourquoi la Grèce a-t-elle été choisie pour mettre en œuvre ces politiques et tester les capacités de résistance de la population ?
- Pourquoi peut-on dire que cette offensive aujourd’hui dirigée contre les secteurs les plus vulnérables de la population laborieuse en Grèce vise tout autant leurs homologues des autres pays européens?
Les réponses à ces questions sont à trouver à la fois dans l’histoire récente de la Grèce, dans la place qu’elle occupe depuis deux siècles en Europe et dans l’analyse du processus de réorganisation du mode de production capitaliste intervenu au cours des 40 dernières années.
Cette formation ne requiert pas de connaissances économiques préalables.