La réforme Macron des retraites.


  • Historique des retraites.

  • Les différents régimes de retraite et la politique familiale.

  • Le projet gouvernemental d’un système unique par points complété par une politique « sociale » du PLFSS (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale).

  • Comment mobiliser massivement la population dans la période à venir ?


Le candidat Macron avait promis de supprimer tous les régimes de retraite, de les remplacer en 2018 par un seul régime dit à points.
Le Conseil des Ministres a nommé Jean-Paul Delevoye Haut-Commissaire à la réforme des retraites, pour le mettre en place, probablement plutôt début 2019, afin de disposer d’un an pour « concerter » et surtout tenter de résoudre les très nombreux problèmes posés par un changement de système de retraite, de préciser l’éventuelle prise en charge par l’impôt des solidarités supprimées. Le Haut-Commissaire a commencé la concertation en recevant un par un les différents acteurs dont les organisations syndicales. Reçue le mercredi 6 décembre 2017, l’Union syndicale Solidaires a affirmé son opposition à cette « réforme » qui va augmenter les injustices et les inégalités et baisser les retraites et pensions.
Le régime à points supprime les solidarités
Le Haut-Commissaire est chargé d’élaborer un régime commun universel pour tout le monde sans exception, un système par points, qui respecte le principe « un euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé ». La cotisation salaire achète des points, à une valeur déterminée chaque année, et les vend lors du départ en retraite, là aussi à un prix changeant chaque année. Prix de vente et d’achat du point sont votés par les parlementaires chaque année de façon à équilibrer les comptes du système de retraite.
Solidaires a affirmé son attachement aux systèmes actuels de retraite :
- Par répartition (la même année, les cotisations paient les pensions) et à prestations définies, qui permet de connaître à l’avance son taux de remplacement (rapport entre la pension et le salaire pris en compte), donc sa pension, alors que la pension du régime à points, à cotisations définies, dépend du prix de vente du point, déterminé chaque année pour équilibrer le compte… ce qui contredit le principe ci-dessus, 1 € versé a une valeur différente selon l’année de départ.
- Qui organise les solidarités en son sein, qui accorde des droits aux personnes momentanément hors travail : maternité, éducation des enfants, chômage, maladie, invalidité, … et pour les métiers pénibles. Il accorde même une réversion aux personnes n’ayant rien cotisé ! Ces solidarités représentent 20 % des retraites et concernent 9 femmes sur 10. Elles sont nécessaires, le COR a montré que, plus une femme a d’enfants, plus sa pension est faible. Une femme a un salaire de 80 % de celui de l’homme, et une pension de seulement 60 %. Le régime de retraite accroit les inégalités de la vie active, malgré ses importantes solidarités. Sans ces solidarités, la pension des femmes serait inférieure de 25 %. Le régime à points supprime toutes les solidarités, il n’accorde des droits que pour chaque euro versé.
Le gouvernement est conscient de l’explosion sociale que provoquerait la suppression de toutes les solidarités. La concertation de l’année 2018 doit permettre de réfléchir aux solidarités qu’il conviendrait de maintenir, sous forme d’allocations, de points attribués « gratuitement » grâce aux impôts. Le régime à points, profondément injuste et inégalitaire, ne peut fonctionner qu’avec les « rustines » de l’impôt venant combler ses manques. Les éventuelles solidarités n’appartiennent plus aux systèmes de retraite, une grande partie de la pension dépendrait du vote annuel du montant des allocations diverses…

  • Organisme : Solidaires Indre
  • Lieu : Châteauroux (36000)
  • Date : 12 avril 2018
  • Durée : 1 jour

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Avant le 12 mars 2018 pour le dépôt des CFESS à solidaires36@gmail.com ou au 02 54 22 17 06

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