Allocution de Macron : retour à l’anormal

Au delà de l’annonce du passage en “zone verte” pour l’ensemble de la France métropolitaine, l’allocution de Macron ce 14 juin a été un exercice d’autosatisfaction impressionnant quand à la gestion de la crise sanitaire. Oubliés les stocks de masques inexistants, oublié-es les travailleuses et travailleurs en première ligne sans matériels et sans tests…

Et pour la suite ? Beaucoup de grands mots et de discours creux sur la mobilisation de la population face à la crise, la relocalisation et l’écologie. Le président de la République se prend pour un général mobilisant la population, pourtant il n’est que le bras armé des politiques néolibérales. Rien de concret.

La dette ? Il va falloir travailler et produire plus. On est loin de l’écologie et du partage du travail… En prenant bien soin de préciser qu’il n’y aura pas d’ impôt supplémentaire et donc rassurer les plus riches qui continueront d’accumuler pendant qu’on trime.

L’emploi, les licenciements ? Que des mots creux, rien de concret. Comme le conditionnement des aides économiques au maintien de l’emploi et à la transition écologique...

Le racisme ? Dénoncé du bout des lèvres pour tout de suite poser une interprétation figée et réactionnaire de l’Histoire qui ne peut être revisitée. Pire : il relaye le fantasme d’un “antiracisme séparatiste” porté par l'extrême droite. C’est extrêmement grave !

Les violences policières ? Elles n’existent pas. Il y a l’ordre républicain. Comme une sorte de “law and order” façon Trump. Pour le reste, fermez le ban.

Après avoir fait l’article sur l’Etat providence le 12 mars dernier, le pouvoir macroniste revient à ses fondamentaux ultralibéraux et nous prépare le retour au monde d’avant. En pire pour nos droits, nos libertés, pour la justice sociale et environnementale.

L’Union syndicale Solidaires continuera dans les semaines à venir de construire les mobilisations sociales, antiracistes, écologistes et féministes indispensables pour sortir de la crise actuelle et qu’enfin d’autres choix nous évitent celles à venir.

Dès le mardi 16 juin nous serons partout dans la rue pour soutenir la mobilisation des personnels hospitaliers dont les revendications sont méprisées depuis plus d’un an par ce gouvernement, avec le résultat qu’on a connu ces derniers mois. Pour le service public, pour nos libertés, pour la justice sociale et environnementale, nous ne lâcherons rien.

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