Après le 19 avril, poursuivons les grèves, construisons un front commun

La journée du 19 avril appelée pour la défense des services publics, de l’emploi et des salaires a rassemblé des dizaines de milliers de manifestant-es, appelé nationalement par seulement deux organisations. Elle a constitué un moment de rencontre important dans la rue mais aussi dans des assemblées générales ouvertes ou communes dans les services.

Ce qui s’est affirmé à cette occasion, c’est la volonté de défendre pied à pied les revendications portées dans les différents secteurs en lutte. Mais aussi de les mettre en commun parce que dans toutes ces luttes des préoccupations communes émergent : défense des services publics, augmentations de salaires, défense de l’emploi et des conditions de travail. Elles se confrontent au business modèle du CAC40. C’est cette orientation portées par le Medef et par le gouvernement qui mettent en avant la rentabilité contre le service public, le mérite de quelques un-es contre les droits de tous-tes, la productivité contre l’emploi et le lien social, tout cela pour enrichir une fraction infime de la population.

Le gouvernement montre chaque jour son entêtement mais nous avons la détermination. Il nous faut plus de forces et plus d’unité dans les luttes comme entre les organisations syndicales.

Solidaires continue le combat dans les secteurs en lutte aujourd’hui, à la SNCF, à Air France, Carrefour, dans les facs, les finances publiques, les hôpitaux, dans l'éducation... Solidaires appelle à faire un premier mai de lutte résolue, mais aussi un 2 mai et un 3 mai qui sera une grande journée dans les finances publiques, parmi les précaires de l’éducation, et dans le rail à nouveau… et à saisir toutes les occasions de lutter ensemble pour nous rendre plus enthousiastes et plus fort-es. Il nous faut inscrire les mouvements dans la durée, les élargir, les amplifier malgré la répression qui s’abat de manière brutale dans les cortèges et les évacuations, à la ZAD ou dans les facs.

Dans la semaine qui précède le premier mai nous appelons à réunir de grands meetings unitaires de lutte pour avancer dans ces perspectives. Le premier mai et les jours qui suivent soyons toutes et tous à l’initiative !

Paris, 20 avril 2018.