Face aux patrons voyous, les Ecopla résistent, le soutien se renforce !

Depuis le 20 décembre au matin,

un piquet « de protection » est installé devant l'usine de Saint-Vincent-de-Mercuze en Isère

. Il s’agit pour le collectif Ecopla Scop et ses soutiens de s'assurer qu'aucun camion envoyé par l’entreprise italienne Cuki Cofresco pour démanteler les machines n'entre ou ne sorte du site, ou encore que le fichier client ne soit pillé.

En effet, après la mise en liquidation judiciaire,

les ancien-nes salarié-es réuni-es en collectif veulent mettre en place une SCOP et reprendre collectivement leur outil de travail

. Mais le tribunal a tranché en faveur d’une autre entreprise concurrente, malgré les recours des Ecopla : un arbitrage clairement du côté de la loi du fric au lieu d’une solution pérenne reposant sur le savoir-faire et la légitimité des salarié-es du site. Le 14 décembre, à la bourse du travail de Grenoble, plus de 600 personnes étaient réunies autours des Ecopla pour envisager la suite de la lutte. Effrayé par cette dynamique de soutien populaire croissante,

Cuki Cofresco tente donc maintenant de piller le site

en prenant les Ecopla au dépourvu en cette période de fin d’année, sous protection des gendarmes.

C’était sans compter sur la solidarité et la détermination des Ecopla et de leurs soutiens.

Hier mercredi 21 décembre, à 14 heures, plus de 200 personnes étaient présentes, dont les syndicalistes de la CGT, de Solidaires, mais aussi de militant-es associati-vefs ou de Nuit debout, en plus des habitant-es de Saint-Vincent-de-Mercuze. Depuis, on passe sur le piquet, certain-es partent, d’autres arrivent, une présence est maintenue en permanence, jour et nuit, et l’ambiance est conviviale et combative, au rythme des klaxons de soutiens des automobilistes. Le piquet « de protection » peut compter sur la solidarité des habitant-es et des commerçant-es de la région qui viennent apporter des vivres.

Il s’agit désormais de tenir bon : l’Union syndicale Solidaires et Solidaires Isère appellent l’ensemble des salarié-es et des habitant-es qui souhaitent soutenir concrètement les Ecopla à se rendre sur place

, à toute heure, et peu importe le temps ! Contre les manœuvres des patrons voyous réalisées avec la complaisance de la classe politique et du préfet, la solidarité permettra de résister, de tenir, et de vaincre.

Contre le pillage industriel,
faisons gagner la reprise de l’outil de travail
par les travailleur-euses eux/elles mêmes !
Ecopla vivra !