Pourquoi le paritarisme n’est pas notre tasse de thé ? Mais qu’allaient-ils faire dans cette galère ?

En ce début juillet, les organisations syndicales de salarié-es et patronales considérées comme représentatives se sont rencontrées.
L'objectif était, semble-t-il, de faire pression sur le gouvernement pour sauver les institutions du paritarisme, organe par essence du "dialogue social", et promouvoir une conception de la négociation déconnectée des logiques de rapport de force.

Le paristarisme quezaco ?

Le paritarisme est une forme institutionnelle qui existe dans la négociation interprofessionnelle ou de branche, dans les organismes de sécurité sociale et à l’UNEDIC pour le chômage ou dans la fonction publique. Dans ces institutions, les représentant-es des syndicats de salarié-es ou de fonctionnaires sont face aux représentant-es des patrons ou de l’administration pour la fonction publique. Le même nombre de personnes de chaque côté mais pas le même pouvoir dans la plupart des situations.

Nous sommes partisan-es de la gestion par les travailleurs et les travailleuses de ce qui leur appartient

Comme pour la sécurité sociale, l’argent des retraites, de l’assurance chômage où s'agissant de gérer les cotisations et donc du salaire socialisé, ce sont les représentant-es des travailleur-euses qui doivent être à la première place !

Nous sommes partisan-es de la négociation… mais...

Nous savons, et encore plus aujourd’hui, qu’il n’y a pas de résultat aux négociations sans rapport de force, que celui-ci se construit dans les entreprises, les services, les administrations, sur les places et dans la rue.
Toutes les grandes conquêtes qui font aujourd’hui encore notre vie au travail : salaires, horaires, congés, ont été acquis lors de luttes, de grèves importantes.

Rencontrer le patronat pour faire pression sur le gouvernement ?

Il est vrai que le gouvernement menace la place des organisations syndicales, leur rôle dans les négociations collectives. Mais peut-on compter sur les organisations patronales pour construire les cadres d’alliance permettant que les syndicats se fassent entendre dans de meilleures conditions ?. Oui nous voulons continuer à mobiliser et pouvoir imposer un rapport de force dans les réunions avec le patronat, mais ça ne passe pas par des alliances avec lui.

Le MEDEF ne sera jamais notre partenaire !

Trop de mauvais coups récents sont venus de toutes parts : le gouvernement, le patronat, nos adversaires sont doubles, et dans la dernière période ils travaillent bien l’un pour et avec l’autre.
Alors pour accueillir son nouveau président Roux de Beysieux… nous bloquerons l’université d’été du MEDEF le 29 août à Jouy en Josas.

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