Où en est la résistance féministe ukrainienne - soirée publique le 10 janvier à Paris

Le mardi 10 janvier à 19 H au Maltais rouge, 40 rue de Malte 75011 Paris, le collectif féministe du Réseau Européen de Solidarité avec l’Ukraine, auquel Solidaires participe, en lien avec un réseau féministe de pays d'Europe de l'Est et avec  le Collectif Russe Feminist anti-war résistance, organise une réunion ouverte sur la situation de la résistance Ukrainienne, avec des militantes d'Ukraine, du Kazakhstan, de Russie, impliquées dans la solidarité.

Suite à l’invasion de l’Ukraine, le peuple Ukrainien s'est organisé pour résister dans des conditions extrêmement difficiles. Dès le début, les femmes ont pris part à la résistance. La gauche Ukrainienne et le mouvement féministe défendent l’indépendance de l’Ukraine tout en se battant pour les droits sociaux attaqués par les politiques régressives et réactionnaires. Les mouvements de gauche Ukrainiens partagent avec les militants de gauche d’Europe de l’Ouest l'antimilitarisme..

Cependant, depuis l’invasion à grande échelle, maintenir la solidarité au-delà des frontières s'est révélé plus difficile car les Ukrainiens ont commencé à être perçus comme des nationalistes, estimant devoir défendre leur armée. Certaines organisations d'Europe de l’Ouest, y compris de gauche, ont commencé à appeler à la paix avec la Russie sans distinguer les agresseurs des agressé-es. Il semble que l’absence de prise en compte de relations relevant du colonialisme dans la région explique en partie le faible soutien envers l'Ukraine.

Nombreux sont ceux et celles, à l’Ouest, qui n’ont pas une vision claire de l’impérialisme Russe et qui ne comprennent pas qu’il n’est pas moins important que l'impérialisme occidental.

Des militant-es du Kazakhstan, d’Ukraine, d’Allemagne et de Russie vont nous parler de la nécessité pour les féministes européennes et les militant-es de gauche de prendre en compte le rôle de l'impérialisme Russe. Elles montreront la nécessité de construire des réseaux de soutien transnationaux à la résistance Ukrainienne, comme à Berlin et à Paris, comme le Réseau féministe décolonial queer au Caucase du Nord et du Sud, en Asie centrale et du Nord et en Europe de l’Est.

Elles nous invitent aussi à construire ensemble de nouvelles stratégies de solidarité réciproque.