Immigration, sans-papiers, racisme : SOLIDAIRES Aude prend position et on s'appelle pas SOLIDAIRES pour rien !!

Combattons la “loi immigration” raciste, antisociale et pro-patronale !

L’Assemblée nationale a adopté ce texte infâme après des tractations politiciennes organisées par le gouvernement tandis que l’extrême-droite jubile. Il reflète la volonté du gouvernement de stigmatiser une fois de plus les immigré-es et développe un climat nauséabond vis-à-vis des étranger-ères, malgré les promesses de “digue contre l’extrême-droite” d’Emmanuel Macron en mai 2022.

La journée du 19 décembre a franchi un nouveau cap. Le gouvernement a décidé de faire adopter une loi reprenant les pires positions de l’extrême-droite sur la préférence nationale, sa négation du droit du sol et des droits des travailleuses et travailleurs étranger-ères. C'est bien pour ça que les députés frontistes l'ont tou-tes voté ! Contrairement à ce qu'on ne cesse d'entendre, les raisons de la misère et de la précarité des travailleur-euses, des privé-es d'emploi, des retraité-es, etc., ce ne sont pas les étranger-ères ! car de l'argent il y en a, et ces richesses sont produites par le travail de tou-tes, qu'iels soient français-es ou étranger-ères.

Les profiteur-euses, ce ne sont pas les immigrant-es, mais les capitalistes et les politiques à leur botte, qui font tout pour maintenir au plus bas les salaires, les cotisations sociales et les impôts des entreprises, qui après avoir mené un assaut brutal sur notre droit à la retraite s'en prennent à notre droit au chômage, qui refusent d'augmenter les minima sociaux et de geler les loyers, qui détruisent méthodiquement les services publics.

Tout cela pour permettre aux profits d'augmenter sur le dos de celles et ceux qui les produisent. Mais les attaques contre les droits des étrangerères afin de les rendre jetables et corvéables à merci, elles sont aussi le rêve du patronat et du gouvernement pour les travailleur-euses qui ont la chance de détenir une carte d'identité française. Les divisions racistes entre français-es et étranger-ères, comme celles entre privé-es d'emploi et salarié-es, entre retraité-es et actif-ives, bénéficient toujours aux mêmes : les capitalistes, qui peuvent commencer par s'en prendre aux un-es sans que les autres ne réagissent, pour pouvoir ensuite mieux s'en prendre aux autres !

L’urgence c’est de régulariser tout-es les travailleurs et travailleuses sans-papiers sur-exploité-es, sous la menace d’une arrestation sur le chemin du travail. Cette loi n’y répond pas. L’urgence c’est de ne laisser personne à la rue. L’urgence c’est de donner les moyens aux services publics. L’urgence c’est les augmentations de salaires et donc de cotisations sociales et patronales, le partage des richesses et la lutte contre la crise écologique, pas une énième loi sécuritaire et xénophobe.

Comme l'écrit le GISTI (Groupe d'information et de soutien des immigré-es), cette loi "n’inversera pas le mouvement inéluctable des migrations : des couples franco-étrangers se marieront, des étranger es feront venir leur famille au prix de difficultés toujours ⋅ plus considérables, des persécuté es viendront chercher asile au péril de leur vie, des OQTF illégales ou inexécutables resteront ⋅ distribuées en masse, des sans-papiers continueront d’être exploités dans les cuisines des restaurants ou sur les chantiers, des étudiant es viendront dans les universités, des mineur es isolé es seront à la recherche d’une protection et d’un meilleur avenir, ⋅ ⋅ ⋅ etc.

Ce qui changera, en revanche, c’est le degré d’humiliation, de répression et de souffrances, encore plus fort, que ces personnes devront acquitter pour vivre sur le sol français."

L'union syndicale Solidaires 11 revendique des papiers pour tout-es, des moyens pour l'accueil des exilé-es, et une politique migratoire d'accueil et de solidarité. Elle participera à toutes les mobilisations et actions contre la loi immigration.

Au plan national, l'intersyndicale SOLIDAIRES / CGT / FO / CGT / FSU / UNSA a publié un appel commun :

Ce texte discriminatoire remet profondément en cause les principes républicains d'égalité et de solidarité. La priorité doit être l’égalité des droits en particulier des droits sociaux, la régularisation de l’ensemble des travailleuses et travailleurs sans-papiers et la solidarité avec les migrant.es. Nous demandons solennellement que ce texte ne soit pas promulgué.

Lire l'appel en entier, clique ICI

SUD PTT région parisienne et soutien aux travailleurs.euses sans papiers : participons à la caisse de soutien !

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