Souffrance au travail, un dénis de justice ?

La souffrance au travail, cela n’existe pas seulement dans les entreprises. Même au sein de la justice, certaines pratiques interpellent. C’est le cas par exemple au tribunal de Sens où Solidaires Justice a du intervenir pour dénoncer certaines pratiques, pourtant parfaitement illégales, comme le détournement de l’utilisation des caméras de surveillance à d’autres fins que l’usage pour lequel elles étaient initialement destinées.

Epuisement

Le 16 novembre 2021, le personnel du greffe a en effet alerté les élus du syndicat Solidaires justice à propos de leur mal-être et du management de la directrice de greffe. En cause en autres, l’utilisation des caméras de surveillance du tribunal dans le but de surveiller leurs faits et gestes, ce qui est pourtant parfaitement illégal et puni par la loi. Un comble quand on sait que cela se passe au sein même de l’institution chargée de mettre fin à ces pratiques illégales, et veiller à ce qu’elle ne soient pas mises en œuvre dans sa propre enceinte. A cela s’ajoute ’des propos humiliants, familiers et répétés’ remettant le plus souvent en cause les compétences des agents du greffe qui participent également au mal-être et au stress quotidien du personnel.

Le Président du tribunal a bien été alerté, mais les employés du greffe n’ayant reçu aucune réponse ont demandé à Solidaires justice d’appuyer leur démarche.

Solidaires Justice a d’abord sollicité les différents acteurs chargés de prévention (médecin de prévention, CHSCT-D, etc.), et surtout demandé qu’une enquête soit diligentée à propos de la gestion du personnel par la directrice de greffe, dans le but de mettre au plus vite un terme à la souffrance du personnel.

Il faut dire que depuis les affaires de France Télécom (maintenant Orange) de la Poste, de Renault et de bien d’autres entreprises, Solidaire a acquis une certaine expertise dans le traitement des situations dramatiques de souffrance au travail.

Pour Solidaires Allier cela fait partie des priorités dont les syndicats doivent s’emparer, notamment en proposant aux salariés qui sont victimes de harcèlement de s’unir et de s’organiser sur leur lieu de travail pour y faire face collectivement sans laisser personne au bord du chemin. C’est même la condition sine qua non pour parvenir ensuite à formuler toutes les autres revendications, puis élaborer les stratégies et le rapport de force nécessaire pour les faire aboutir. C’est à cela que nous nous employons.

Solidarité avec les agent-e-s du greffe de Sens !

Pour plus d’infos, voir l’article de Solidaires Justice, c’est ICI

Article publié le 7 décembre 2021