Solidaires avec les Sans-papiers, Solidaires et internationaliste, Solidaires et antifasciste !

SANS-PAPIERS

C’était quelques semaines après le mouvement de grèves contre la réforme des retraites de 1995. De février à août 1996, à Paris, des centaines d’étranger·es « clandestins » sortent en pleine lumière, occupent des églises, des gymnases, un entrepôt de la SNCF pour obtenir leurs papiers. Ils et elles seront expulséEs violemment de l’église St Bernard par la police le 23 août 1996 mais celles et ceux qui se sont renomméEs « sans-papiers » viennent de lancer un mouvement sur tout le territoire soutenu par des centaines de milliers de personnes, dont plusieurs syndicats qui allaient former quelques temps après l’union syndicale Solidaires.

Les luttes pour la régularisation des immigré-es ce sont ensuite enchainée à la fin des années 2000. Des permanences d’accueil se mettent en place à Solidaires Paris. Une commission immigration se crée au sein de l’union syndicale Solidaires : celle-ci propose des formations, un bulletin ( Sans Frontière ), des brochures pour tenir une permanence pour aider à constituer les dossiers de régularisation des camarades et collègues sans papiers.

Aujourd’hui encore Solidaires est très impliquée sur les questions de migrations à la fois en interne avec des campagnes Stop au Racket de Solidaires Finances Publiques, mais aussi en participant activement sur le terrain aux grèves qui se montent comme à Chronopost et DPD depuis novembre 2021 ou encore aux collectifs de lutte comme l’UCIJ, uni-es contre l’immigration jetable et pour une politique d’accueil, ou avec la Marche des Solidarités.

Benoît Clément, bureau de Solidaires Paris et Cybèle David, secrétaire nationale et membre de la Fédération SUD Education

International

L’internationalisme est partie intégrante de notre syndicalisme.

Pour certaines organisations Solidaires, cela passe avant tout par les fédérations syndicales internationales sectorielles ; pour d’autres, il s’est agit de créer de nouveaux réseaux. Tout ceci s’est inscrit, dès l’origine dans une démarche interprofessionnelle : les Marches internationales contre le chômage et la précarité, les Forums sociaux mondiaux ou européens, les contre-sommets, etc. La solidarité avec les peuples en lutte, notamment contre le colonialisme et/ou les impérialismes, a toujours été présente : de la Kanaky au Chiapas, du Kurdistan à l’Amérique latine, de la Palestine à l’Ukraine. 2013 a marqué un tournant, avec la création du Réseau syndical international de solidarité et de luttes.

Depuis, l’aventure se poursuit : rassembler des syndicats anticapitalistes, féministes, antiracistes, écologistes, anticolonialistes, aux histoires syndicales différentes et de toutes les régions du monde, n’était pas une évidence.

Pari tenu et ça continue ! 

Christian Mahieux, secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires de 2008 à 2014, membre de Sud Rail

Antifascisme

Nous réaffirmons notre opposition totale à l’extrême droite sous toutes ses formes. Il n’y a aucun arrangement ni aucun compromis possible avec ces organisations et leurs thèses. Aucun compromis non plus avec le conspirationnisme qui désarme de toute pensée critique, et crée des liens avec l’extrême droite. 

Pour Solidaires, la présence et l’activité syndicales au plus près des travailleurs et des travailleuses, quotidiennement sur les lieux de travail, la reconstruction d’un tissu syndical interprofessionnel de proximité participent d’un antifascisme concret. C’est parce que nous mènerons des luttes victorieuses sur le terrain des droits sociaux et économiques que nous pourrons faire reculer durablement les idées d’extrême droite dont le FN/RN est l’incarnation principale. 

Frédéric Bodin, secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires et membre de Sud Rail